Yvan, un Alsacien de 31 ans, est membre d’équipage sur un navire de croisière français, qui comptait 310 personnes à son bord. A cause de l’épidémie de coronavirus, le bateau a stoppé sa croisière et accosté au port de Papeete sur l’île de Tahiti. Les passagers ont pu débarquer et être rapatriés. Le jeune boulanger français et une centaine de membres d’équipage sont quant à eux toujours à bord. L’aéroport de l’île vient d’annoncer sa fermeture pour au moins quatre semaines …
Auteur : Gaelle Krahenbuhl
L’Arménie confinée face au coronavirus
Le Caucase du Sud n’est pas épargné par l’épidémie de Covid-19. En Arménie, ce 26 mars, le pays dénombrait 290 cas et un premier décès. Mardi soir, le Premier Ministre Nikol Pachinian avait pris des mesures fortes pour ralentir la propagation du virus. Les Arméniens sont confinés pour une semaine au moins.
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Coronavirus : témoignage venu d’Iran
Troisième foyer après la Chine, l’Iran est touché de plein fouet par l’épidémie de coronavirus. Ce 19 mars, les chiffres officiels faisaient état de 1284 morts et plus de 18 000 personnes infectées. Demain, les festivités de Norouz, le nouvel an iranien, débutent partout dans le pays, sans mesures strictes de confinement.
Masi, 30 ans, n’est pas sortie de chez elle depuis un mois, « sauf pour acheter de quoi manger ». La jeune Iranienne se confine avec ses parents et ses deux jeunes sœurs dans la petite maison familiale, à Shiraz, dans le sud du pays. Pourtant, dans la République islamique d’Iran, pas d’obligation. « Les autorités nous ont simplement conseillé de rester chez-nous mais ce n’est pas interdit de sortir », explique Masi. « Si bien que par la fenêtre on voit beaucoup de monde dehors, au bazar aussi quand on va faire quelques courses. Les gens n’ont pas l’air très inquiet. » La plupart des commerces ont malgré tout fermé dans l’ensemble du pays. Il n’y a guère que les magasins alimentaires et les pharmacies encore ouverts.
Responsable de service dans un restaurant shirazi, Masi n’a d’autre choix que de prendre son mal en patience depuis que l’établissement a baissé le rideau à cause de l’épidémie. Amene, sa petite sœur, travaille quant à elle dans une bibliothèque de la ville. « Elle ne peut plus s’y rendre depuis quinze jours. Et aucune aide financière ne compense la perte temporaire de nos emplois. Si la situation dure longtemps, ce sera très compliqué pour nous. »
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L’avenir incertain des jeunes Iraniens
Port du voile obligatoire, réseaux sociaux interdits d’accès, défense de s’embrasser dans la rue, alcool prohibé… la jeunesse iranienne doit composer avec une politique stricte depuis que la République islamique a été instaurée. Mais au delà de ces règles, la nouvelle génération est surtout plombée par une situation économique inquiétante. Et un avenir incertain.
« Liberté ! » À peine la porte de la maison refermée derrière elle, et dans un mouvement rapide, Arezoo retire le voile qu’elle porte depuis le matin. Une longue chevelure sombre dégringole sur le dos de la jeune fille. Aussi vite, Arezoo se précipite dans la chambre pour enfiler un tee-shirt à la place de sa tunique encombrante. « C’est mon moment préféré de la journée ! » lance l’Iranienne de 25 ans dans un grand sourire. Avec son mari Mohammad, elle est arrivée la veille à Shiraz, dans le sud de l’Iran et loge chez la famille d’Amene, une de ses amies.
Les jeunes filles se sont rencontrées à l’université de Téhéran il y a trois ans. À Shiraz, Amene vit avec sa mère et ses deux sœurs, dans la maison où elle a grandi. Le logement est situé sur les hauteurs de la ville, au pied des monts Zagros. Le cadre est idyllique, l’intérieur modeste mais fonctionnel. Sur le tapis persan de la grande pièce à vivre, famille et amis partagent le repas du soir. L’ambiance est joyeuse, détendue, loin des préoccupations du moment. Pourtant, « la situation dans le pays devient de plus en plus dramatique » , souffle Masi, 29 ans, la plus âgée des sœurs, en dégustant son kebab maison. « Le rial ne vaut plus rien face au dollar, la vie devient très chère et les salaires n’augmentent pas, évidemment. Au delà du manque de liberté, la situation économique est devenu notre principal souci… «
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Jordanie : « Ici, on peut vivre tranquillement »
La Jordanie compte près de onze millions d’habitants, dont de très nombreux réfugiés. Pour les Palestiniens, Syriens, Yéménites, Irakiens, ce petit pays a toujours été une terre d’accueil. La famille de Eman AlYamani, 22 ans, a fui la guerre du Yémen et vit à Amman, la capitale jordanienne, depuis sept ans.
Du bas de la ruelle, une musique orientale et entrainante résonne. Un peu plus haut, à la fenêtre d’un appartement, trois jeunes filles dansent et chantent. Faraa, la plus petite, n’a pas dix ans. C’est elle, avec son grand sourire et sans s’arrêter de taper des mains, qui ouvre la porte. À l’intérieur du modeste logement, l’enceinte posée sur l’immense canapé continue de diffuser la même musique.
Autour, Wafaa, 15 ans, Eman, 22 ans, Faraa, 8 ans, Rayan 14 ans, et Rajaa, la mère, continuent elles, à remuer en rythme. Un ventilateur suspendu au mur apporte un peu d’air dans la pièce où la chaleur persiste. En ce vendredi soir de juillet, l’heure semble à la fête pour cette famille. « C’est notre plaisir de danser et de chanter« , sourit simplement Eman, la plus âgée. « On fait ça souvent ! Ça nous fait du bien. »
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